19/04/14 ATELIER SUR LA MIGRATION
THEME : « Etat des lieux du phénomène migratoire : enjeux et défis pour la jeunesse africaine »
DECLARATION FINALE
Le Samedi 19 avril 2014, l’Association Togolaise des Expulsés a organisé un atelier sur le thème : « Etats des lieux du phénomène migratoire : enjeux et défis pour la jeunesse africaine » au Centre Culturel St Augustin à Sokodé (Togo). En effet Sokodé, est l’une des principales villes togolaises de départ de migrants et compte au sein de sa population actuelle beaucoup d’anciens migrants expulsés d’Europe, d’Amérique du Nord, du Liban et de divers pays d’Afrique vers le Togo. Etaient présents à cet atelier aux côtés des expulsés togolais, le Réseau Afrique Europe Interact section Europe, section Mali, section Togo, l’association Visions Solidaires et une centaine d’habitant de la ville de Sokodé.
L’objectif de l’atelier était de promouvoir et de protéger le droit des migrants expulsés vers le Togo. Ces derniers ont témoigné durant l’atelier des traitements inhumains, arrestations, enfermements et violences racistes subies tout au long du processus ayant conduit à leur expulsion. Depuis leur retour, ils vivent à Sokodé ainsi que dans d’autres villes du Togo dans des conditions précaires à cause des traumatismes subies et du départ de leurs anciens pays d’accueil sans leur épargne et les biens matériels accumulés malgré les souffrances que constituent le travail au noir. Tout ceci rend difficile leur insertion sociale au Togo.
Les participants à l’atelier, à la suite de tous les témoignages et exposés entendus, déclarent :
– La migration est un sujet social qui concerne tout le monde car les hommes et les femmes ont un penchant naturel à la mobilité.
– La nécessité de mettre fin aux expulsions des migrants dits « sans papiers » pour sauver des vies humaines
– L’urgence de soutenir les expulsés sur tous les plans et de restituer leurs biens laissés dans les pays d’où ils ont été expulsés
Ils appellent à:
– Ouvrir les frontières et permettre la libre circulation des personnes et des biens
– Investir plus sur le plan économique, social, politique et culturel en Afrique pour éviter la mort de nombreux migrants
– Soutenir les organisations locales qui défendent la cause des droits de l’homme en général et des droits des migrants en particulier
– Mettre fin à l’exploitation de l’Afrique par les multinationales et les institutions financières internationales.
NON A L’AGENCE EUROPENNE DE CONTRÔLE DES FRONTIERES (FRONTEX) !
NON AUX ACCORDS SIGNES PAR LES ETATS AFRICAINS POUR EMPECHER LEUR PROPRE POPULATION DE MIGRER !
Fait à Sokodé, le 19 avril 2014
(programme conference)